Je suis arrivée à 15h00 à la gare du Luxembourg après 3h19 de déplacement. Après 48h d’échanges épistolaires digitales rendant obsédante l’envie de l’embrasser. Après 504h depuis notre dernière rencontre qui aura laissé, sans aucun doute, une impression de déjà vu douloureux.
Me voilà face à cette porte, sacs à la main, vidée par ce trajet qui aura transformé mon désir charnel fiévreux en un moment intimidant. Mon assurance a tendance à prendre la poudre d’escampette à chacune de nos rencontres. Mon cœur s’emballe, mes mains transpirent, mon regard est fuyant et j’ai peur. Peur de ce baiser qui semble, à chaque fois, être le premier. Le premier de cet instant que durera plus de huit heures.
Cette sensation grisante à chacune de nos rencontres rend cette liaison unique et atypique. Je ne sais jamais comment cette aventure sexuelle va se dérouler. Comment et à quoi mon corps va réagir.
Mon hyperesthésie rend le cadre primordial. La mise en scène doit être parfaite. Pas de lumières directes, pas d’odeurs fortes, une température à 20°C, une ambiance sonore reposante. Tout a son importance et doit être au bon dosage. Cela est rarement contraignant pour mon partenaire qui s’adapte à mes habitudes et qui n’y voit souvent rien à redire ou tu du moins, a la courtoisie de ne jamais s’en plaindre.
À peine arrivée dans la chambre, la chaleur étouffante de la pièce m’oppresse, ce qui lui donne une bonne excuse pour me déshabiller. En califourchon au-dessus de lui qui est allongé sur le lit, je l’embrasse tendrement jusqu’à ce que sa langue emmène la mienne dans une valse rapide et endiablée. Après ces quelques baisers enflammés, je m’arrête et me dirige vers ma valise pour en extraire mon compagnon Bose duquel sortira les notes de Federico Albanese.
Assis, et moi debout face à lui, nos échanges salivaires reprennent. Il agrippe fermement mes fesses et me soulève afin de me jeter dos sur le lit. À présent allongée et lui au-dessus et face à moi, il me tire les jambes pour m’amener jusqu’au bord du matelas et se glisser entre celles-ci. Ma culotte ayant déjà été retirée plus tôt, il approche sa bouche près de mon sexe. Je sens sa respiration grâce à la chaleur de celle-ci qui donne le rythme de son excitation qui s’intensifie à chaque souffle. À peine à deux centimètres de moi, ses mains autour de mes cuisses, il prend le temps avant de toucher mon âtre. Le bout de sa langue vient ouvrir délicatement mes lèvres afin de titiller mon clito excité par l’idée de ce qu’il va lui arriver.
J’aime cette attente et surtout ce premier touché. Quand le bal de mouvements et des sensations commencent délicatement par un petit coup de langue. Il sera délicat, au début, intense très vite. Ses poils drus me griffent à chaque lécher mélangeant plaisir et douleur. Bien que mon mont n’ait pas subi d’irritations suite à la préparation de celui-ci, le contact avec sa barbe de deux jours sur mon pubis reste inconfortable. Pour y remédier, j’écarte mon entre-jambes afin de lui offrir l’entrée de mon vagin. Sa langue s’enfonçant de plus en plus loin dans celui-ci, je ne peux m’empêcher de me cambrer. Impossible de ne pas frémir quand il enfonça ses doigts. Ces va-et-vient avec la lubrification de sa salive. Ce mélange de douceur et de force alimentera mon envie de pénétration. Quelques minutes plus tard, les jambes levées, il s’enfoncera à l’intérieur de mon être. Mes avants bras sur mon visage, mes mains dans mes cheveux, il a un rythme rapide et soutenu. Malgré des sens en éveil, mon excitation reste modérée.
Cette première séance sexuelle se finira avec moi sur lui après avoir habillé son pénis de son manteau en plastique. Une position, qui je dois avouer, est juste exceptionnelle.
Après un temps de repos, et l’ouverture de la bouteille de champagne, nous reprîmes nos ébats. Les bulles m’étant montée à la tête, cette partie deux fut bien plus hot que la première. Nos baisers se sont transformés en véritables échanges buccaux d’adultes excités comme jamais. En quelques minutes, nous nous mangions, se suçant d’une part la langue et d’autre part les lèvres. Très vite, son sexe me pénètre entrainant avec cette action, une mouille très intense de mon sexe. Cette sensation accompagnée de nos gestes forts et puissants, on augmenté notre besoin de se sentir encore plus profondément. Putain qu’est ce que c’est bon. Je le vois lutter, se concentrer. Son attitude me rend dingue et je m’active de plus belle jusqu’à déplacer son pénis jusqu’à la zone qu’il convoite tant.
Je prends son sexe en main rédigeant ce dernier doucement vers mon cul et l’enfonce jusqu’à ce qu’il rentre complètement. Cette sodomie fut intense, mais pas autant qu’a notre troisième partie de sexe. Il m’a baisé l’arrière comme jamais. En vitesse, en intensité, des coups profonds qui m’ont font hurler de plaisir. À la hauteur de la quatrième session de sexe pendant laquelle sa fougue ne l’a pas abandonné. Il me prendra avec tout autant de vigueur que la troisième fois, mais cette fois en levrette avec mon gode dans le vagin. Quelques claques sur les fesses, des coups de reins, et une jouissance qui n’avait rien à envier à la première du début de la journée.
Quatre sessions de sexe crescendo qui me font encore frétiller le sexe en les écrivant. Le tout entremêlé de baisers et d’un moment qui m’a été totalement dédié. Une séance de doigtage qui fera jaillir de mon corps du liquide qui nous éclaboussera sur tout notre corps. Une séance de 20′ de jouissance non-stop. Son doigté est une valeur sûre dans nos rapports.
Il m’est jamais arrivé de jouir avec les mecs quand ils jouent avec mon clito, par contre, je ne cesse de couler quand les doigts savent où tapoter avec la bonne intensité.
Cette journée de sexe n’aurait été pas été complète sans que mes lèvres ne se déposent sur son sexe. Le genre de chose parfait entre deux poses. Notre complicité et l’aisance que l’on a à jouer avec notre corps ont fait démarrer cette fellation sur l’exploration de son prépuce et la longueur de celui-ci.
Il est amusant de voir comment lors d’échanges, de questionnement, on arrive à une relation sexuelle intense et complémentaire.
___________
Huit heures enfermées dans une chambre durant lesquelles aucune minute ne se ressemble.
Sans aucun moment de vide ou de questionnement.
Que de l’évidence et des rires.
Huit heures enfermées dans une chambre durant lesquelles je n’ai eu envie de partir.
Sans aucun moment malaisant ou de doute.
Que de la complicités et des rires.
Huit heures enfermées dans une chambre, j’en redemande. Je n’en ai pas assez de lui, de nous.
Huit heures enfermées dans une chambre, je suis en manque.
Je n’en ai pas assez de nous, de lui.